Témoignages de Christelle, 41 ans
Témoignage 1
“Les mandalas, ils me permettent de recentrer mon esprit”
Les mandalas
En flânant dans ma librairie favorite j’ai trouvé un livre de coloriage de mandalas. Mandala signifie en sanskrit : cercle, connexion, concentration, matrice. Il est représenté par une image centrée. Au début, cela m’a intriguée et j’ai voulu essayer pour voir si comme le disait l’auteur, il favorisait la relaxation et effectivement, je me suis détendue dès mon premier coloriage.
Depuis, quand je suis bousculée par mes pensées et que je souhaite revenir à un état émotionnel plus stable, je colorie un mandala. Il me permet aussi de recentrer mon esprit.
Enfin, cette activité m'apporte aussi du plaisir, choisir un modèle avec lequel on se sent en harmonie, associer les différentes couleurs, et sentir le crayon glisser sur le papier, tout cela procure une sensation de détente et de bien-être.
Christelle
Témoignage 2
“La fatigue, une compagne quotidienne”
Une journée pas ordinaire
Il est 2h du matin, je me réveille en sursaut, comme si mon cerveau me disait « c’est l’heure ! ». Je regarde le réveil et soupire. 4h de sommeil et c’est déjà fini, je songe avec angoisse à la longue journée qui m’attend, car aujourd’hui j’ai prévu de faire une randonnée à cheval avec ma jument et un groupe d’amis, je redoute déjà la fatigue qui ne manquera pas de m’accompagner et pourtant j’ai tellement envie de la faire cette randonnée.
Je repense aussi à la veille, à la discussion que j’ai eue avec un ami car au départ, je ne voulais pas venir par crainte de la fatigue, et puis je me suis laissée convaincre, je lui ais finalement dit : « Ecoute, je vais vous accompagner jusqu’à la limite de la forêt et je rentrerai à l’écurie toute seule. Je ne veux pas être le « boulet » du groupe et vous gâcher la journée ».
Sur ces pensées, j’arrive à somnoler par intermittence jusqu’à 7h30.
Je prends mon petit déjeuner et me prépare, je suis déjà fatiguée, j’arrive au club hippique et je vais chercher ma jument au pré, comme toujours quand je la retrouve, mon cœur bondit. Qu’elle est belle ! Elle lève la tête vers moi, je la rejoins et elle se laisse passer le licol. Nous remontons vers l’écurie où déjà tout le monde s’affaire.
Je la brosse avec toujours cette apathie qui me colle le matin. Je selle péniblement. Vient le moment du départ, mon ami me dit : « Alors prête pour la journée ? » Je lui réponds la même chose que la veille. Il rit et me dit : « Mais j’ai prévu ton pique-nique ! »
Je monte en selle, ma jument est très calme, elle qui d’ordinaire est plutôt fébrile au départ des promenades.
Le temps promet d’être magnifique, nous entrons dans la forêt et la traversons très rapidement et je trouve que ma jument est en forme. Au bout d’une heure, nous atteignons la lisière, et je me dis : déjà ? Je décide de continuer un peu plus, la fatigue s’est atténuée et je me sens tellement bien avec ma jument, j’ai le cœur léger. Laissons donc ce moment se prolonger !
Nous traversons au galop une longue prairie, comme dans les westerns, le vent nous caresse le visage et les bruits des sabots sont étouffés par l’herbe, j’ai l’impression d’être sur un nuage. Je décide alors de poursuivre jusqu’au lieu du pique-nique.
Nous arrivons à un petit lac et mettons pied à terre, les chevaux sont attachés et nous rejoignons la compagne de mon ami pour un déjeuner au bord de l’eau. La fatigue me reprend d’un coup et je n’arrive pas à m’intéresser aux conversations, j’essaye de m’économiser le plus possible pour garder de l’énergie pour le retour et mes amis sentent bien que çà ne va pas. Je fais aussi attention de ne pas trop fatiguer mon estomac par la digestion et refuse systématiquement tout ce que l’on me propose de gras. Bonjour l’ambiance !
Notre guide donne le signal du départ, il est de bonne humeur et comme il fait très beau il pense aller faire un tour dans les landes avant de rentrer. Je suis inquiète, j’ai peur de ne pas pouvoir suivre car cela représente au minimum 3 heures de cheval et je pense aussi à ma jument qui n’a pas l’habitude de faire des randonnées aussi longues.
J’en fais part à mon ami qui me dit de ne pas m’inquiéter, que si çà ne va pas, il rentrera avec moi par le plus court chemin, cela me rassure un peu mais d’un autre côté, je redoute de lui gâcher sa randonnée.
On se met en selle et nous empruntons au petit galop un sentier qui suit des crêtes, le paysage est vraiment magnifique. Puis vient une descente très pentue sur un chemin rempli de grosses pierres, je suis fière de ma jument qui est très attentive et ne trébuche pas une fois, c’est comme si elle prenait soin de moi.
Ensuite nous rejoignons les landes pour un grand galop dans un paysage digne des steppes, c’est absolument magique et je me surprends à rire aux éclats. Une amie se retourne et dit : « Christelle semble apprécier notre compagnie, elle a le sourire aux lèvres ! »
Nous rentrons par un soleil de plomb et il fait chaud, je sens que ma jument fatigue mais elle suit courageusement, cela me fait tenir aussi.
Nous rejoignons la forêt puis l’écurie, je descends de cheval, je douche longuement ma jument, la nourris et la remets dans son pré. Je suis éreintée mais tellement heureuse d’avoir pu suivre toute la journée. Fière aussi de ma jument qui a aussi tenu le coup.
Mes amis me félicitent, contents eux aussi d’avoir passé une très belle journée avec les chevaux.
Le soir, je m’endors comme un bébé la tête pleine d’images des paysages des monts d’Arrée et de ma jument au grand cœur.
Christelle