La lettre de la Reproduction – Juillet 2012
Age des hommes et couples infertiles, metformine et infertilité, risques de la PMA, quelle contraception en 2012 … |
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Ne pas oublier l’âge des hommes dans la prise en charge des couples infertiles… Walschaerts M, Bujan L, Isus F, Parinaud J, Mieusset R, Thonneau P. Cumulative parenthood rates in 1735 couples: impact of male factor infertility. Human Reprod 2012;27:1184-90. La majorité des études en procréation médicale assistée (AMP) rend compte du nombre de naissances vivantes en ne considérant que les facteurs d’infertilité féminine. L’infertilité étant une affaire de couple, l’équipe de médecine de la reproduction de l’hôpital Paule-de-Viguier à Toulouse s’est intéressée au réel impact de l’infertilité masculine sur l’obtention d’au moins 1 naissance vivante. Le retour de la metformine comme traitement de l’infertilité ? Morin-Papunen L, Rantala AS, Unkila-Kallio L et al. Metformin improves pregnancy and live-birth rates in women with polycystic ovary syndrome (PCOS): a multicenter, double blind, placebo-controlled randomized trial. J Clin Endocrinol Metab 2012;97:1492-500. Chez les femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques, les années 1990 ont été marquées par l’arrivée de la metformine comme traitement potentiel de l’infertilité. Cette molécule, extraite du lilas, agit sur la diminution de l’insulinorésistance, qui permet de diminuer l’hyperandrogénie et donc d’améliorer potentiellement l’ovulation et la fertilité. L’avantage de la metformine est qu’elle ne risque pas d’induire d’hyperstimulation. Ainsi, ce traitement ne nécessite pas de suivi échographique et/ou biologique. Il est donc moins onéreux que les traitements utilisant le citrate de clomiphène ou les gonadotrophines. Les techniques de procréation médicalement assistée comportent-elles des risques de malformations néonatales ? Que dire aux couples ? Davies MJ, Moore VM, Willson KJ et al. Reproductive technologies and the risk of birth defects. N Engl J Med 2012;366:1803-13. Plusieurs études ont déjà montré que les techniques de procréation médicalement assistée (PMA), de fécondation in vitro (FIV) et d’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) étaient associées à une augmentation du risque de malformations néonatales par rapport aux grossesses spontanées. Cependant, il est difficile de savoir si cette élévation du risque était due à l’infertilité (facteurs parentaux), aux traitements utilisés et/ou à la technique d’aide médicale à la procréation (AMP). |
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Quoi de neuf en contraception en 2012 : quelle pilule choisir ? Faut-il préférer le dispositif intra-utérin, le patch ou l’anneau ? Les contraceptions estroprogestatives disponibles à l’heure actuelle augmentent-elles le risque thrombotique veineux et le risque artériel d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus ? Le Pr Lidegaard et son équipe viennent de publier 3 articles en moins d’un an pour essayer de répondre à cette question (1-3). Cette équipe danoise a suivi des femmes âgées de 15 à 49 ans, utilisant différentes contraceptions, entre 1995 et 2009. Cette cohorte comprend actuellement 1 626 158 femmes. Les premières analyses publiées en 2009 ont montré : |
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À la recherche de cellules souches ovocytaires chez la femme Chez la plupart des mammifères, on a longtemps cru que les ovaires étaient le siège d’une déplétion irréversible d’un stock non renouvelable de follicules, établi autour de la naissance. Ce dogme fondamental de la biologie de la reproduction a été remis en question en 2004 par une publication controversée de J.L. Tilly, suggérant la présence de cellules germinales primordiales, dans le cortex ovarien de souris, capables de se renouveler pour produire des ovocytes et des follicules tout au long de la vie (1). |
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