Item 267 – Désordres hydroélectrolytiques : hypocalcémie
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Situations de départ
- 17 Amaigrissement.
- 21 Asthénie.
- 24 Bouffées de chaleur.
- 25 Hypersudation.
- 26 Anomalies de la croissance staturo-pondérale.
- 42 Hypertension artérielle.
- 50 Malaise/perte de connaissance.
- 61 Syndrome polyuro-polydypsique.
- 113 Puberté précoce ou retardée.
- 118 Céphalée.
- 138 Anomalie de la vision.
- 165 Palpitations.
- 182 Analyse de la bandelette urinaire.
- 194 Analyse du bilan thyroïdien.
- 200 Dyscalcémie.
- 201 Dyskaliémie.
- 202 Dysnatrémie.
- 209 Hypoglycémie.
- 226 Découverte d’une anomalie du cerveau à l’examen d’imagerie médicale.
- 266 Consultation de suivi d’un patient polymédiqué.
- 279 Consultation de suivi d’une pathologie chronique.
- 282 Prescription médicamenteuse, consultation de suivi et éducation d’un patient hypertendu.
- 306 Dépistage et prévention ostéoporose.
- 328 Annonce d’une maladie chronique.
- 352 Expliquer un traitement au patient (adulte, enfant, adolescent).
- 354 Évaluation de l’observance thérapeutique.
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Hiérarchisation des connaissances
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Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
A | Diagnostic positif | Connaître les indications de la gazométrie* | Connaître les situations où il est nécessaire de réaliser des GDS artériels (choc, insuffisance respiratoire aiguë) et veineux (suspicion d’acido-cétose) |
B | Éléments physiopathologiques | Connaître les mécanismes de régulation de l’équilibre acide-base* | |
A | Définition | Savoir définir un trouble acido-basique, son caractère métabolique ou ventilatoire* | Connaître les situations nécessitant une gazométrie artérielle (choc, souffrance tissulaire, insuffisance respiratoire aiguë et chronique, diabète décompensé, intoxications responsables d’acidose métaboliques) |
A | Identifier une urgence | Connaître les anomalies cliniques graves à rechercher* | |
A | Démarche diagnostique | Savoir faire le diagnostic d’une acidose métabolique liée à une insuffisance rénale, diarrhée, acidose lactique, acidocétose* | Savoir prendre en compte le contexte clinique et connaître la valeur d’orientation diagnostique du trou anionique plasmatique |
B | Démarche diagnostique | Savoir rechercher les causes toxiques et les acidoses tubulaires* | Savoir identifier le caractère non adapté de la réponse rénale (notion de trou anionique urinaire) |
A | Étiologie | Connaître les principales causes d’acidose respiratoire* | |
B | Prise en charge | Savoir corriger une acidose métabolique chronique* | Savoir prescrire une alcalinisation dans le contexte d’une maladie rénale chronique |
B | Prise en charge | Connaître la prise en charge des troubles acido-basiques aigus sévères* | Connaître les principaux traitements symptomatiques et savoir orienter le patient dans le service adapté |
B | Éléments physiopathologiques | Connaître les principes de la régulation de la kaliémie | |
A | Définition | Connaître les indications de prescription d’une kaliémie et définition de l’hyperkaliémie | |
B | Diagnostic positif | Symptomatologie clinique de l’hyperkaliémie | |
A | Examens complémentaires | Connaître les anomalies ECG associées à l’hyperkaliémie | |
A | Étiologie | Connaître les principales étiologies des hyperkaliémies | Insuffisance rénale, acidose métabolique, médicaments (apports en sel de K, BSRA, épargneurs de K, triméthoprime, AINS, héparine…) |
A | Prise en charge | Connaître le principe du traitement d’urgence de l’hyperkaliémie sévère | Devant une hyperkaliémie présentant des signes de gravité (modifications ECG/niveau d’hyperkaliémie), savoir administrer des sels de Ca et un schéma insuline-glucose, savoir prendre un avis spécialisé pour l’indication d’une EER |
B | Prise en charge | Connaître les autres possibilités de traitement d’urgence de l’hyperkaliémie sévère | Savoir utiliser les bêta-mimétiques et les principes de l’utilisation du bicarbonate de Na |
A | Prise en charge | Connaître le traitement de l’hyperkaliémie chronique modérée | Diététique, résines échangeuses, éviction des médicaments à risque |
A | Définition | Connaître les indications de prescription d’une kaliémie et définition de l’hypokaliémie | |
A | Diagnostic positif | Connaître les symptômes cliniques de l’hypokaliémie | Reconnaître les signes musculaires de l’hypokaliémie |
A | Examens complémentaires | Connaître les anomalies ECG associées à l’hypokaliémie | |
A | Étiologie | Connaître les principales étiologies des hypokaliémies | Connaître les principales causes d’hypokaliémie avec pertes extra-rénales (diarrhées) et rénales selon la présence ou non d’une HTA (arbre diagnostique) |
A | Prise en charge | Connaître le principe du traitement d’urgence de l’hypokaliémie sévère | Savoir supplémenter un patient hypokaliémique |
A | Définition | Connaître les indications de prescription et les seuils de définitions de la sévérité d’une hyponatrémie | |
B | Éléments physiopathologiques | Comprendre les mécanismes de l’hyponatrémie | Notion d’hypo-osmolalité et d’hyperhydratation cellulaire |
A | Identifier une urgence | Connaître les symptômes de gravité de l’hyponatrémie | Connaître les signes dits modérément sévères et sévères |
A | Étiologie | Connaître les principales étiologies des hyponatrémies | Savoir raisonner en s’appuyant sur l’osmolalité urinaire et l’évaluation du volume extracellulaire, savoir identifier les hyponatrémies liées à des apports hypotoniques, savoir les principaux critères diagnostiques du SIADH et en connaître les principales causes, les hyponatrémies associées à un stimulus hypovolémique de l’ADH induit par les diurétiques, associés à l’insuffisance cardiaque et à la cirrhose (arbre diagnostique) |
A | Prise en charge | Connaître les principes du traitement des hyponatrémies en fonction de la sévérité des symptômes | Évaluer le degré d’urgence en fonction des symptômes cliniques, connaître les principes de la restriction hydrique et des règles de correction (rythme et stratégie d’apports éventuels en osmoles) |
A | Prise en charge | Connaître le principal risque de la correction rapide des hyponatrémies | Connaître le risque de myélinolyse centropontine (MCP) |
A | Définition | Savoir diagnostiquer une hypernatrémie* | Notion d’hyperosmolalité et de déshydratation cellulaire |
B | Éléments physiopathologiques | Comprendre les mécanismes de l’hypernatrémie* | |
A | Identifier une urgence | Connaître les symptômes de gravité de l’hypernatrémie* | |
A | Étiologie | Connaître les principales étiologies des hypernatrémies* | Connaître les principales causes de déshydratation intracellulaire (et de diabète insipide) notamment chez le sujet âgé (arbre diagnostique d’une hypernatrémie) |
A | Prise en charge | Connaître les principes du traitement des hypernatrémies* | Connaître les stratégies de réhydratation en fonction de l’état du volume extracellulaire |
A | Définition | Savoir dans quelles circonstances doit être prescrite une calcémie et définir l’hypocalcémie | Seuil, interprétation en fonction de l’albuminémie, calcémie ionisée |
B | Éléments physiopathologiques | Comprendre les mécanismes de l’hypocalcémie | |
A | Diagnostic positif | Connaître les principaux signes cliniques associés à l’hypocalcémie | |
B | Examens complémentaires | Connaître les principales anomalies ECG associées à l’hypocalcémie | Espace QT et risque de troubles du rythme |
A | Examens complémentaires | Connaître les principaux examens complémentaires utiles au diagnostic étiologique de l’hypocalcémie | |
A | Étiologie | Connaître les principales étiologies des hypocalcémies (arbre diagnostique) | Insuffisance rénale chronique, hypoparathyroïdie post-chirurgie, post-radiothérapie |
A | Prise en charge | Connaître les principes du traitement des hypocalcémies | Connaître les principes de l’administration d’une supplémentation en calcium et en vitamine D |
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Hypocalcémies
- Diagnostic clinique
- Examens complémentaires à réaliser devant une hypocalcémie
- Causes de l’hypocalcémie
- Traitement de l’hypocalcémie
Le diagnostic d’hypocalcémie repose sur le dosage de la calcémie totale associé à celui de la protidémie ou de l’albuminémie, en particulier en cas d’altération de l’état général. En effet, une hypoprotidémie entraîne une fausse hypocalcémie, car le calcium circule lié à l’albumine dans le sang.
L’hypocalcémie est habituellement définie par un seuil < 2,20 mmol/l [88 mg/l]. Ce seuil peut toutefois varier en fonction de la limite inférieure de la calcémie pour les normes du laboratoire.
Chez l’adulte, la calcémie est déterminée par un état d’équilibre entre l’absorption intestinale, la résorption osseuse et l’excrétion rénale ; pendant l’enfance, s’y ajoute l’accrétion osseuse liée à la croissance. Les flux de calcium sont finement régulés par deux hormones calciotropes : la PTH et le calcitriol (cf. Item 268 – Hypercalcémie).
I Diagnostic clinique
Les manifestations cliniques d’hypocalcémie sont variables et dépendent de son intensité et de sa rapidité d’installation. Pour une même valeur de calcémie, l’hypocalcémie aiguë sera moins bien tolérée et s’accompagnera d’un tableau clinique plus « bruyant » que l’hypocalcémie d’installation progressive.
L’hypocalcémie sévère (calcémie totale < 1,8 mmol/l [70 mg/l]) ou soudaine entraîne une hyperexcitabilité neuromusculaire et myocardique pouvant engager le pronostic vital (tableau 1).
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Tableau 1
Signes cliniques d’hypocalcémie. (Source : CEEDMM, 2021.)
Signes d’hyperexcitabilité neuromusculaire
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Crises tétaniques :
– Annoncées par paresthésies + malaise général – Puis contractures des extrémités :
– Résolution spontanée ou en quelques minutes ; spectaculairement hâtée par le calcium IV Parfois signes généraux : – Laryngospasme, bronchospasme, spasme phrénique : risque d’arrêt cardiorespiratoire – Asthénie extrême, douleurs, crampes – Fatigabilité à l’effort – Troubles de l’attention ou anxiodépressifs – Comitialité (enfants) |
Signes de tétanie latente :
– Signe de Chvostek – Hyperréflectivité ostéotendineuse – Signe de Trousseau (fig. 1A) |
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Troubles trophiques (hypocalcémie chronique) | – Peau sèche et squameuse
– Ongles striés et cassants – Cheveux secs et fragiles – Altérations de l’émail dentaire, caries – Cataracte de type endocrinien (sous-capsulaire) – Syndrome de Fahr : calcification des noyaux gris centraux, exposant aux syndromes extrapyramidaux (fig. 1B) |
Signes ECG | – Allongement du QT (> 440 ms chez l’homme, > 460 ms chez la femme) (fig. 1C)
– Troubles de l’excitabilité ou de la conduction cardiaque (tachycardies ventriculaires) – Insuffisance cardiaque |
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Ces manifestations sont spontanées ou déclenchées par l’effort physique car l’hyperventilation (parfois également d’origine psychogène) entraîne une alcalose métabolique et une baisse de la calcémie.
Deux manœuvres peuvent révéler une tétanie latente :
- le signe de Trousseau : ce signe est induit pas une ischémie locale sous l’effet de la compression du bras par un brassard huméral gonflé à 20 mmHg au-dessus de la pression artérielle systolique pendant 2 minutes ; l’hypocalcémie est responsable d’une contraction de la main, avec les trois premiers doigts en extension, avec le pouce en opposition réalisant « la main d’accoucheur » (fig.1A) ;
- le signe de Chvostek correspond à une contraction de la commissure des lèvres provoquée par une percussion de la joue à mi-distance entre l’oreille et la commissure, ce signe est peu spécifique.
Dans l’enfance, les manifestations cliniques d’hypocalcémie sont souvent musculaires (trémulations et mouvements anormaux chez les nouveau-nés, crampes chez l’enfant), neurologiques (convulsions, lenteur, diminution des performances scolaires, calcifications des noyaux gris centraux) et cardiaques.
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Fig. 1
Manifestations cliniques de l’hypocalcémie.
A. Signe de Trousseau. B. Calcifications des noyaux gris : syndrome de Fahr. C. Allongement du segment QTc sur l’ECG.
(Source : CEEDMM, 2021.)
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II Examens complémentaires à réaliser devant une hypocalcémie
Une suspicion clinique d’hypocalcémie doit être confirmée par des examens :
- biologiques de routine, pour affirmer le diagnostic ;
- hormono-biologiques, pour orienter le diagnostic étiologique ;
- paracliniques, pour évaluer le retentissement.
Dosages biologiques de routine
- Calcémie (hypocalcémie).
- Phosphatémie (hyperphosphatémie).
- Créatininémie.
- Calciurie (hypocalciurie < 100 mg/24 heures).
- Taux de réabsorption du phosphore (accru).
Dosages hormonaux biologiques
- Parathormone (PTH) basse ou non accrue — et donc inadaptée dans les hypocalcémies par hypoparathyroïdie.
- 25-hydroxycholécalciférol (25-(OH)-vitamine D3) — sa carence stimule la production de PTH.
Bilan de retentissement
Neuromusculaire
- ECG : allongement de l’espace QT, troubles de l’excitabilité ou de la conduction cardiaque (tachycardies ventriculaires) +++.
- EMG : doublets, triplets, révélation par la pose d’un garrot → Examen non indispensable.
- EEG : signes irritatifs → Examen non indispensable.
Osseux
- Baisse des marqueurs du remodelage osseux.
- DMO (absorptiométrie biphotonique) : augmentation de la densité osseuse.
III Causes de l’hypocalcémie
La découverte d’une hypocalcémie doit déclencher une enquête étiologique (fig. 2). Les principales causes d’hypocalcémie sont présentées dans le tableau 2.
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Tableau 2
Principales causes d’hypocalcémie (liste non exhaustive). (Source : CEEDMM, 2021.)
Hypoparathyroïdies | Post-chirurgicales (+++)
Auto-immune (anticorps anti-CaSR) Congénitales : • syndrome de DiGeorge
Hypomagnésémie sévère Exceptionnellement :
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Pseudo-hypoparathyroïdies (résistance à la PTH) | |
Anomalie de la vitamine D | Carence
Malabsorption Insuffisance rénale chronique (défaut de 1α-hydroxylation) Insuffisance hépatocellulaire (défaut de 25α-hydroxylation) Déficit héréditaire de 1α-hydroxylase ou mutation du récepteur de la vitamine D (rachitisme pseudo-carentiel) |
Autres causes | Iatrogènes :
Transfusion massive (citrate) Métastases ostéoblastiques Hungry bone syndrome Pancréatite aiguë Choc septique |
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Fig. 2
Démarche étiologique devant une hypocalcémie.
(Source : CEEDMM, 2021.)
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A Hypoparathyroïdie
Le diagnostic d’hypoparathyroïdie repose sur l’association d’une hypocalcémie avec PTH basse (ou normale dans les formes compensées) à une phosphatémie normale ou haute.
La cause la plus fréquente est l’hypoparathyroïdie post-chirurgicale, consécutive à une parathyroïdectomie ou à une chirurgie thyroïdienne (thyroïdectomie totale pour maladie de Basedow ou cancer thyroïdien).
Parfois, l’hypoparathyroïdie post-chirurgicale n’est que transitoire, durant quelques semaines voire quelques mois suivant la chirurgie, car le fragment du tissu parathyroïdien laissé en place peut reprendre progressivement sa fonction sécrétoire.
Parmi les nombreuses causes génétiques, la plus fréquente est le syndrome de DiGeorge (délétion de la région 22q11).
B Pseudo-hypoparathyroïdie
Il s’agit de maladies génétiques, caractérisées par une résistance des organes cibles à l’action de la PTH. En conséquence, l’hypocalcémie s’accompagne d’une PTH élevée. Cette résistance est liée à différents mécanismes, dont des mutations du gène GNAS, responsables de l’ostéodystrophie héréditaire d’Albright. Ce phénotype est caractérisé par une brachymétacarpie, brachymétatarsie, surtout au niveau du 4e et 5e métacarpiens ou métatarsiens, un retard statural, une obésité, des ossifications ectopiques cutanées et des anomalies cognitives.
C Déficit en vitamine D
Une hypocalcémie peut être due à un déficit en vitamine D ou à une diminution de la synthèse de son métabolite actif, la 1,25-(OH)2-vitamine D, ou calcitriol. La vitamine D est fournie par l’alimentation mais surtout par la synthèse cutanée sous l’effet des UV. Pour être active, la vitamine D nécessite une hydroxylation en 25 au niveau hépatique puis en 1 au niveau rénal.
La carence en vitamine D est plus fréquente dans les régions à ensoleillement faible, en cas de peau foncée, de port de vêtements couvrants, de peu d’activités extérieures.
La carence en vitamine D reste la première cause d’hypocalcémie chez le nourrisson. Elle peut être responsable d’un rachitisme carentiel (défaut de minéralisation du squelette).
Chez l’adulte, le déficit en vitamine D est très fréquent, particulièrement chez le sujet âgé, mais ne conduit pas, la plupart de temps, à une hypocalcémie. En effet, la baisse de la concentration de la vitamine D s’accompagnera d’une élévation compensatoire de la PTH (hyperparathyroïdie secondaire) qui a pour but de maintenir une calcémie normale, notamment par mobilisation du calcium du compartiment osseux. C’est en cas de déficit prolongé et profond qu’apparaît une hypocalcémie, associée à une ostéomalacie.
Mis à part la carence d’apport alimentaire, le déficit en vitamine D peut être dû :
- à une malabsorption digestive, qui aggravera d’autant plus l’absorption du calcium ;
- à une insuffisance rénale chronique ;
- à une cirrhose.
IV Traitement de l’hypocalcémie
A Hypocalcémie aiguë symptomatique
Le traitement de l’hypocalcémie symptomatique est une urgence, dont le traitement est résumé dans l’encadré.
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Traitement d’urgence de l’hypocalcémie symptomatique
- Administration de calcium :
- par voie intraveineuse lente (100 à 200 mg de Ca-élément en 5 à 10 minutes, soit 1 à 2 ampoules de 10 ml de calcium gluconate à 10 %) ;
- puis perfusion de 0,5 à 2 mg/kg par heure de Ca-élément soit environ 6 ampoules dans 500 ml de G5 % à passer à la vitesse de 50 ml par heure. Il y a risque de veinite ; ne pas administrer de bicarbonates ou phosphates qui forment des sels insolubles.
- Sous surveillance clinique, biologique et ECG.
- Supplémentation en magnésium en cas d’hypomagnésémie.
- Suspension de tout traitement prolongeant le QT (digitaliques…).
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B Hypocalcémie chronique
Le traitement de l’hypocalcémie chronique consiste en l’apport de vitamine D et de calcium per os.
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Points-clés
- Le diagnostic de l’hypocalcémie nécessite un dosage de calcémie, de PTH et de vitamine D (25-(OH)-vitamine D3) et de créatinine.
- Les causes les plus fréquentes d’hypocalcémie sont la carence en vitamine D et l’hypoparathyroïdie, souvent post-chirurgicale.
- La chirurgie cervicale doit toujours être adressée à un chirurgien expert pour limiter le risque d’hypoparathyroïdie secondaire.
- Le traitement de l’hypocalcémie aiguë est une urgence médicale.
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© CEEDMM – Août 2022.